Lawrence Wasser jouent le Point FMR le 9 juillet 2005
Avant eux, un groupe à chanteuse chantait devant des gens qui ne savaient pas pour quoi ils étaient là exactement. Ne pouvant plus supporter les 'warblings' proprets de la chanteuse et les guitares soporifiques à chier, j'ai parachuté d'urgence.
Au rétour, le malaise musical parisien avait disparu. En lieu, la cage à radiateur, la parabole orange et le Korg Poly (je suppose) annonçait Lawrence Wasser. Poseurs parisiens... run for your worthless ennui! ou sinon Lawrence Wasser pulvérisera toutes vos franges avec leur primo-disco.
Lawrence, Gratschen, J-D et al. ne montent pas sur scène, ils apparaissent. Lawrence avec un pull à paillettes sliver et des chaussures laqués noires et blanches. Le guitariste en chemise-cravate couleur vieux sang et chaussettes noires, le bassiste avec pantalons courts et bottes armés et Gratschen en top à paillettes aussi et jupe.
Sans avertissement inutile ils s'élancent dans les guitares martiales et sans répit de "Out". C'est la troisième fois maintenant que je l'entends sur scène. La première fois à la Soundstation (Liège) cette chanson n'était qu'un bloc de ciment brut qui détronchait la foule entière. Plus tard aux Voûtes (Paris), le rythme était plus présent mais si tu dansais tu te déchirais au contact des guitares rasoir. Maintenant au Point FMR ils ont atteint l'impossible en attachant des détails à guitare et des rythmiques concrètes à côté de la bête principale.
"Cream" vient après et toujours si jouissif: course poursuite à guitare par des ruelles aux égouts fumants et aux briques noircies, freinages à cymbales remplissantes et c'est la basse qui est à leurs trousses !!
"The Cab" et "Ah!" se suivent je ne sais dans quel ordre... l'une toujours aussi 'high plains disco' avec ses harmoniques envolées et l'autre aussi mariachi avec son segment de délectation abrasive. "Ah!" c'est la première fois que je l'entends en vif et elle est parfaite comme un chien l'écume à la bouche prêt à me mordre.
Le synthé de Gratschen devient de plus en plus essentiel, non seulement pour les nappes tueuses mais là elle commence à l'utiliser très efficacement pour augmenter les rythmes avec des cris au filtre, non sans rappeler Les Georges Leningrad.
Ce soir nous avons été gâtés. Je crois qu'il y a eu au moins un morceau inédit et plusieurs déclinaisons entre les morceaux. Permettez moi d'expliquer cette dernière idée: Entre chansons LW ont l'habitude de reprendre certaines parties d'un morceau et de, par exemple, jouer la ligne principale sur la basse au lieu de la guitare ou de changer certains réflexes de rythme. Ces intermissions donnent aux concerts de Lawrence Wasser une vocation expérimentale et par conséquent une raison d’être en constante évolution.
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